View Original

une correspondance

Chers jardiniers amis,

le terme de notre expérience commune se profile puisque nous nous retrouverons pour l’équinoxe d’automne le 23 septembre, c’est à dire…demain! Ces quatre saisons sont passées comme l’éclair et cette aventure commune comme un souffle léger. Aujourd’hui, après un printemps et un début d’été très dense pour moi, je tente de remettre à flot le blog, les images et surtout de faire un peu d’espace à ce qui m’importe dans tout cela: le sensde ce qui nous a fait nous engager les uns et les autres dans ce projet. À ce stade de l’expérience, vos contributions, même brèves,  sont essentielles à la poursuite de ma réflexion autour de ce jardin, de la poétique qu’il vous inspire et de l’évolution de tout cela. Je poursuis l’écriture de mon livre dont je laisse quelques traces sur le blog. Mais seulement des bribes car tout cela est encore fragile et en construction. Reste aussi la pièce musicale qui devrait voir le jour dans le courant 2019 simultanément à la parution du livre. La teneur de la saison 2 reste à définir. Qu’en attendent ceux qui y participeront? Faut-il l’envisager comme un glissement vers le jardin définitif (si tant est qu’un jardin puisse l’être) comme me le suggérait récemment Chantal? Faut-il tenter plusieurs expériences différentes? Plusieurs jardins en un seul?

Quelle philosophie poursuivons-nous?

Merci de prendre le temps de me faire part de vos réflexions, de vos attentes si vous en avez, de vos idées.

Et surtout du sens que tout cela a eu et/ou aura pour vous.

Carrément vôtre,

Anne

Réponse d'Anne-Marie:

Je regarde les photos du blog, les textes.
Je retiens ta perplexité sur le devenir de ce jardin, et il m'apparaît que ce n'est pas un jardin : c'est un tissage, oui, un brouillon sentimental, désordonné, aimable et merveilleux de gestes amorcés, de rencontres esquissées, de bonnes volontés autour d'un dénominateur en partage : ce dénominateur commun, c'est toi, entrelacée à l'impertinence des saisons et à la splendeur de la terre du Grand Sault habitée par le ciel.
Je retiens que Marseille reste une sirène un peu lointaine, qui tient de Trieste, de Tanger, d'Alger, de tous les ports connus, inconnus, jamais arrimés à la terre puisque nourrissant nos ailleurs. Pour nous qui pouvons encore choisir nos destinations (tout au moins le croyons-nous). Et comme tu sais, je pensais à ceux qui demeurent fixés à leur insu sur des rivages à quitter.
Je retiens que le dialogue est entre toi et le jardin, et je sais que nous sommes lointains, que nos rendez-vous sont éloignés, points virgules d'une phrase entamée qu'une saison 2 permettra, permettrait de ne point clôturer, alors même que nul ne met un contenu à ce qui adviendra.

J'envoie sans relire. Nous sommes attendus dans la vallée de l'Ouvèze !
A suivre, je dois éclaircir encore !
Anne-Marie