Parcelle n°12, note d'intentions

Un jardin " Japonais - Marseillais "
Vous avez entendu ça rime !
Mais à quoi ai je pensé ?
Japonais - Marseillais
Pourquoi pas et pourquoi ?
D'abord la forme de mon arrondissement, le douzième donc de Marseille, légèrement similaire à celle de cette île lointaine. En suite cette envie de miniaturiser qui me vient de l'enfance ou tout d'un coup de petit dans ce changement d'échelle on devient un géant, où l'univers réduit donné sa vision d'ensemble en en autorisant sa mise en ordre, son organisation parfaite selon votre bon plaisir, faisant ainsi de vous une sorte de démiurge à l'exemple d'un bonsaï où l'arbre minuscule gardant son architecture et sa vie d'arbre, perdant ses feuilles à l'automne ,bourgeonnant au printemps, verdissant en été , tout à la fois dans son cycle naturel et à l'encontre de sa nature étant de s'élancer vers le ciel, transforme son jardinier eu un maître absolu.
Voilà , désir de dominer une nature longtemps dominante et ceci jusqu'où ... Une question bien d'actualité, un vieux rêve d'être humain et le mien dans l'enfance , créer un monde à mon goût qui rejaillit ici dans cette proposition de ce carré jardin.
Alors
- de gros cailloux ( vrais) pour les calanques
- un sac poubelle bleu ( en plastique) pour la mer
- des jouets d'enfant : voitures, personnages, animaux,avion,bateaux,papillons, lapin, champignon, ( en plastique)
- du sable ( vrai)
- des savons de Marseille ( vrais)
- une Bonne Mère ( authentiquement Marseillaise)
- des lavandes ( fausses en plastique) entourant des lavandes (vraies) qui nous l'espérons pousseront, histoire de rétablir l'équilibre au milieu de tout ce plastique qui dévoile ce monde dans lequel nous vivons ( aie aie aie)
Tout cela comme un  jeu symbolisant Marseille et se poursuivant au hasard des trouvailles, des des idées, des ballades, car comme vous l'aurez compris ce jardin " Japonais- Marseillais" ne se termine jamais. Il évolue, grandit et veut changer sans cesse comme un ( vrai ) jardin à travers les saisons, comme dans la ( vraie) vie, puisqu'il est juste une image de cette vie dont il sait déjà qu'elle le rattrapera, l'épousera, l'effacera sous l'œil bienveillant d'une Bonne Mère cette fois non authentiquement Marseillaise mais authentiquement NATURELLE .

Carré 12.

 

Marseille, Anne, un carré, une envie. Oui.

Et puis ?

12

Montolivet, St Jean du désert, La Moularde, Les trois Lucs, Les Caillols, St Barnabé, St Julien.

Et encore ?

Tout autour du 12, la ville, la bonne mère, le vélodrome, les calanques, le vieux port.

Ailleurs, mais bien là.

Un jardin japonais/marseillais.

12 et hors 12

Un mélange du vrai et du faux,

Du plastique et de l’aspic

La mer y est une poubelle,

Mais la lavande y fleurit vraiment.

Le cyprès est trop vert,

Mais la pierre le tempère.

Piétons et voitures sont tous petits,

Mais la sardine grossit.

Et si le vent fait tourner les moulins,

C’est que Marseille respire.

Et voilà

Le 12, entre vérité et fiction.

Camille et Nicolas

 

P1070964.JPG

Le plein des sens

Bon, voilà ce qui se passe quand on a le dos tourné, que le soleil
plante ses canines dans la terre encore fraîche: ça pousse,
ça explose et ça illumine, et tout ce petit monde papote et sort du cadre
l’air de rien, règne la-haut une joyeuse anarchie…
(Quant à nous ça ne pousse plus vraiment mais ça explose et ça illumine
règne en bas - Monieux - une belle envie ne rien foutre…)
Bisous tout schuss et à très vite Anne sœur,

P1150419.jpg
P1150420.jpg
P1150424.jpg
P1150430.jpg
P1150443.jpg
P1150435.jpg
P1150442.jpg
P1150469.jpg
P1150471.jpg
P1150481.jpg
P1150478.jpg
P1150437.jpg
P1150487a.jpg
P1150453.jpg

Pâques, des retrouvailles sensuelles

P1080006.JPG

Oui, nos sens ont été mis à la rude, douce et joyeuse épreuve de la table et de la terre.

J'ai pour ma part découvert encore bien des choses, et notamment l'imprimante 3D de Jean-Yves (alias UTO).

Nous avons aussi eu le bonheur d'un nouveau voyage sonore offert par Alain.

La parcelle n°3, celles des mousquetaires, roule! Vous aurez bientôt les images

Et ce qui est le plus beau pour moi dans l'avancée de cette expérience, c'est ce collectif qui se crée peu à peu autour des jardins, du jardin. Et comment ce carré nous entraine à poursuivre, à explorer cette diversité. A comprendre cette logique. A nous laisser porter par lui. Il a d'ailleurs été convenu d'ouvrir  une saison2 pour ceux qui le souhaiteront. Peut-être que ladite Saison 2 débutera, elle, à l'équinoxe de printemps 2019 ? Qui sait? Nous le déciderons ensemble.

P1080004.JPG
DJI_0131.JPG

Vol de nuit

PREMIER AVRIL 2018; 

un petit poisson un petit oiseau s’aimaient d’amour tendre

mais comment s’y prendre quand on s’emmêle le paramétrage

des commandes du drone d’oiseau en question ?

On fait appel à Jean-Yves qui sait remettre les pendules à l’heure.

Et hop, ça décolle au crépuscule, ça s’élève dans un feulement lumineux

et la bestiole témoigne de la magie solaire du carré numéro 2.

Comme quoi il faut prendre de la hauteur pour aborder la poétique jardinière

et oublier le ras-les-paquerettes

sous peine d’un laborieux binage sans espoir de jubilatoires et improbables créations !

P1150406.jpg

C'est l'printemps !

La vaillance des bourgeons saupoudrés de neige

trois violettes dans l'insouciance de leur fraîche éclosion

qui éclairent une touffe d'herbe mouillée

mon impatience au lever du jour à quitter les draps tièdes

pour humer l'air glacé,

c'est le printemps  et ç'est épatant !

Et tant pis pour le calendrier qui ne sait pas lire le ciel

c'est là-dessous que ça se passe

que se prépare le grand chambardement

c'est dur de mourir au printemps, Pierre,

et ton dernier souffle fut pourtant l'amandier*

 

ç'est là-haut que ça se prépare 

quand les troncs torturés scintillent

de petites étoiles roses et nacrées 

que les colverts en escadrille crèvent l'aurore en cancanant

c'est donc que c'est le printemps

et peut-être que je rajeunis de vingt ans

allons, de dix ans c'est inespéré

et entre deux giboulées

descendre au jardin

dans mon lopin encore neuf

pour y faire des vagues

et m'agiter pour échauffer mes sens,

 

carrément dément

Son dernier tableau, « l’amandier en fleur » est comme un ultime hommage à la vie. Commencé en 1945 et terminé quelques jours avant sa mort en 1947.Voulant y donner d’ultimes retouches et n’en ayant plus la force, il demande à Charles Terrasse,…

Son dernier tableau, « l’amandier en fleur » est comme un ultime hommage à la vie. Commencé en 1945 et terminé quelques jours avant sa mort en 1947.

Voulant y donner d’ultimes retouches et n’en ayant plus la force, il demande à Charles Terrasse, son neveu, de recouvrir de jaune le bas gauche du tableau (vert à l’origine). Le neveu s’exécute, recouvrant partiellement la signature de Bonnard…

 

 

*Pierre Bonnard 1867-1947

"l’Amandier" fut son dernier tableau.

 

 

Ce qui se mijote au collège

IMG_4241.jpg

- Un arbre à poèmes, avec pour base les haïkus composés initialement, mais qui doit s'enrichir progressivement, notamment de poèmes plus "urbains".
- Des plaques de rues inspirées de la liste fournie par Anne, avec des débuts d'histoires poétiques à partir de ces dénominations.
- Des photos retouchées et d'autres prises sur le web pour témoigner de la diversité du 14ème arrondissement, et qui seront apposées sur des agglos et des parpaings disposés sur notre parcelle.
- Dans ces agglos, des plantations, parfois reliées à des fils, pour former un "jardin poétique" dont nous sommes en train de déterminer la teneur et le plan.

IMG_4375.jpg

Au gré des envies

carré 2.jpg


Changement....
Au gré des envies et fantaisies
Ça pique les yeux ça fait battre le coeur froid dans le dos et
chaud devant
Balance, souffle et terre qui tourne, la lumière dessous
Maison famille et petits coeurs cousus dans la tendresse
Terreau qui salit les mains et nourrit la naissance
Couleurs surgies du noir et blanc en boutons de bottines
Bouquets pour demain et la lumière dessous
Musique de la transformation et murmures des racines
La poussière de Donnafugata va revenir avec le vent
Le temps change

DJI_0149.JPG

la joie sauvage de ce miracle

fascination cette nuit à la parcelle n°2. La neige tombe à gros flocons et sous cette épaisseur d'ouate blanche et gelée, un halo diffuse une clarté surnaturelle, La phrase du guépard scintille sous la glace, illisible , comme fondue et irradiante. Je reste longtemps fascinée par tant de beauté, avec en moi la joie sauvage de ce miracle. La technologie et la nature veillent à rendre ma nuit merveilleuse.

P1070988.JPG
P1070984.JPG

Création natur'elle

Quelques images de la spirale éphémère du temps après 3 jours passé à Sault.

Balade pour récoltes de merveilles fournies par la nature.

Temps de composition au grès de l’inspiration et l’expiration.

Pause.

Repos, contemplation, regard et photographie…

Que voilà !

P1050299(2).jpg
P1050289(2).jpg
P1050272(2).jpg
P1050266(2).jpg
P1050262(2).jpg
P1050264(2).jpg
P1050259(2).jpg
P1050277(2).jpg
P1050281(2).jpg
P1050284(2).jpg
P1050291(2).jpg
P1050295(2).jpg

Il faut que tout change…

le guépard s'est allumé à la parcelle n°2

les images aériennes vont venir mais le drone étant allé flirter avec la barrière électrique, j'espère qu'il pourra voler demain… à suivre!

carré 2.jpg

Et Vian !

Quand même, dans ce neuvième il y a une prison. Nous ne ne voulons pas faire de vagues mais ça plombe un peu l’ambiance.

Et le plomb c’est pas bon pour la santé aux Baumettes. On veut voir car après tout on en a plein la tête de ce lieu dont on cause de façon récurrente.

Alors?  "le meilleur chemin pour le Parc des Calanques ?" - Prendre devant l’entrée principale de la prison flanquée latéralement de deux bas-reliefs grossièrement imposants; à gauche "la Gourmandise", à droite "la Colère" - ça ne s’invente pas - et traverser un maquis bien balisé. *

Arrivé sur la grève s’embarquer pour Montecristo, rêve d’évasion Monsieur le Comte… Parce que finalement la Méditerranée est parcourue d’un gué (les îles), dont on ne connaît pas trop bien l’existence. De Marseille, la Corse (celle-la on connaît elle a même eu certains de ses pensionnaires aux Baumettes), la Sardaigne, les îles toscanes… Mais, bon, passer des Baumettes à Montecristo, hormis le plein air, le soleil et les chèvres (?), mieux vaut rester à l’ombre fraîche de son cabanon un dimanche qui sent bon l’aïoli.

La tâche est rude. Vagues, terrain vague, évocation de l’incarcération, de l’évasion vers les côtes de l’Afrique du Nord, ce fichu carré comme une toile de format carré elle aussi où, une fois posés les premiers coups de pinceaux règnent la confusion, le doute. A la recherche d’un parti pris, d’une direction stabilisante, d’une partition sur laquelle nous jouerons avec malice et aisance.

Vite! le printemps pousse sa corne sous la lumière glacée,

"Y a quelque chose qui cloche la dedans, on y retourne immédiatement…), et Vian !

 

*Sculptures d’Antoine Sartorio

P1150280.jpg

les vagues respirent

un matin sur la parcelle n°9 s'élève une vapeur somptueuse alors que la terre se réchauffe. Les vagues donnent la sensation de respirer au rythme du soleil qui monte lentement et s'étend doucement sur le carré. Puis tout devient doré.

DJI_0055 (1).jpg

un cache-nez tricoté-main pour le drone?

Patrick (occupant avec Laurence de la parcelle n°4) digère son petit-déjeuner au centre du carré. Petite zone de flou à droite  sur presque tous les clichés de ce petit matin très froid…conclusion: puisque Patrick tricote très bien, il va falloir songer à  fabriquer un cache-nez pour le drone. Ou simplement penser à essuyer la buée avant le vol!

DJI_0071.jpg
DJI_0093.jpg

vol au-dessus d'un nid de carrés

Patrick photographie le photographe volant et son carré

 

IMG_3956.JPG
IMG_3994.JPG
IMG_3993.JPG
IMG_4010.JPG

me reviennent quelques vers du poème de Victor Hugo, le seul dont je me souvienne encore de l'école primaire, La retraite de Russie !

" (...)

on voyait des clairons à leur poste, gelés

restés debouts, en selle et muets, blancs de givre

collant leurs bouches en pierre aux trompettes de cuivre …"

 

Heureusement point de déroute ici, mais un soleil d'hiver d'une infinie beauté.

IMG_4005.JPG

un carré pour embrasser le ciel

ils sont venus en nombre depuis quatre jours, au carré n°9, puis 12, puis 2!

et au milieu, en tout petit, c'est moi!

DJI_0027.jpg